Palanga est une ville lituanienne située sur la mer Baltique, à 25 km au nord de Klaipėda, une station climatique et balnéologique. La municipalité de Palanga comprend les localités de Palanga, Šventoji et Būtingė. Il est difficile d’imaginer Palanga sans la mer Baltique.
Le folklore lituanien regorge de légendes transmises de génération en génération. Les anciens racontent aux enfants l’histoire de l’amour de la déesse de la mer Jurate pour le pêcheur Kastytis, l’amour de la fille du pêcheur Eglė pour le serpent Žilvinas, l’histoire des géants Naglis et Neringa ou encore l’histoire de l’amour romantique de la prêtresse Birutė. L’origine du nom Palanga est liée à une belle histoire. On raconte que les maisons des pêcheurs se trouvaient si près du rivage que les vagues venaient les recouvrir et que le vent faisait monter le sable jusqu’au rebord de la fenêtre. Le nom Palanga est le plus souvent dérivé des mots baltes archaïques palvė, palios, pala, palas (qui signifient « lieux bas et marécageux ») ou des noms de rivières Palanga, Palangis, Alanga, Langa. La côte baltique a attiré des colons venus d’outre-mer : des marchands et des conquérants. Palanga est mentionnée dans les légendes du roi danois Valdemar Ier en 1161. Cependant, ce n’est qu’en 1253 que le nom de la ville apparaît dans les chroniques des chevaliers teutoniques. Les conquérants ont été nombreux au cours de l’histoire. Les Vikings, les Normands et, aux XIIIe et XIVe siècles, les Croisés ont ravagé ces terres. Ce n’est qu’après la bataille de Žalgiris que le traité de Melnus mit fin à l’invasion de la Lituanie par l’Ordre. Le 31 décembre 1435, l’Ordre envahit la Lituanie. Le traité de Brest, signé le 31 décembre, donne Palanga à la Lituanie. Du XIII^e au XVIII^e siècle, les habitants se consacraient à la pêche, à la collecte d’ambre en mer et au commerce avec les villes de la côte baltique. Les marchands de passage échangeaient souvent leurs marchandises contre de l’ambre, du miel et des fourrures. Les acheteurs lituaniens et d’autres pays étaient attirés par les marchandises moins chères mais de haute qualité. Le port était toujours très animé.
Lorsque la Lituanie a rejoint l’Empire russe en 1795, le front de mer a subi plusieurs changements. Palanga a d’abord appartenu au gouvernorat de Vilnius, puis à celui de Courlande. Enfin, en 1824, le colonel de l’armée du tsar Mykolas Tiškevičius a acheté Palanga. La contribution du comte Tiškevičius au développement de la ville était évidente : un parc a été créé, un nouveau manoir a été construit, un port a été construit, une briqueterie a été construite, une station thermale avec des stations de santé a été établie et une nouvelle église a été construite.Les tempêtes de l’histoire ont balayé la côte baltique comme les vagues de la mer. En 1921, Palanga et Šventoji ont été cédées à la Lituanie, qui a retrouvé son indépendance. Cependant, un calme précaire s’installa. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Palanga fut occupée d’abord par les Soviétiques, puis par les Allemands.
Après la guerre, les villas et les maisons d’été sont nationalisées et remplacées par des sanatoriums et des maisons de vacances. En 1952, lorsque Palanga obtient le statut de ville républicaine, les projets de développement de la station sont élaborés. Enfin, en 1991, une nouvelle page de l’histoire s’est tournée. Les bâtiments et les terrains nationalisés ont été restitués à leurs propriétaires légitimes et la ville, qui a conservé ses anciennes traditions thermales depuis le XIXᵉ siècle, est devenue l’une des stations balnéaires les plus populaires de la côte baltique.